La présence de boue nuit au bon écoulement de l’eau et agit comme un isolant thermique. Le résultat, c’est de l’inconfort pour les usagers et donc la nécessité de dépenser davantage d’énergie pour compenser la perte de calories subie dans les parties embouées du réseau.
L’embouage entraîne la réduction du bon écoulement de l’eau, ce qui fait surconsommer de l’énergie. Au fur et à mesure que les boues se forment et s’épaississent, l’eau perd en fluidité, ce qui ralentit sa circulation et lui fait perdre des calories.
Les boues limitent l’échange thermique et font consommer d’autant plus d’énergie : là où elles se déposent, les boues font isolant. C’est particulièrement net avec les radiateurs emboués qui deviennent froids en partie basse et dans le cas d’un plancher chauffant avec la présence de zones froides en raison de canalisations plus ou moins colmatées. Les boues ne se déposent pas uniformément sur toute l’étendue du réseau, mais principalement dans les parties du réseau où le débit est le plus faible, souvent c’est le cas des zones les plus éloignées de la chaudière.
C’est de l’inconfort pour un certain nombre d'usagers : ceux qui sont sur les parties du réseau les plus embouées. Ils se retrouvent avec des radiateurs à moitié froids, des diffuseurs d'air chaud ou froid bloqués.
Pour tenter de compenser ces insuffisances, le chauffagiste intervient sur le thermostat général. Or, remonter de 1°C la température d’un réseau, c’est une dépense en énergie de + 7 %. On a calculé que les boues entraînaient une surconsommation d’énergie de 3 à 10 % en moyenne, avec des cas assez fréquents pouvant atteindre 20 % et plus (et même davantage, s'il y a rajout d'appareils individuels d’appoint : radiateurs, climatiseurs).
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