La presse informe régulièrement de cas de légionelles, que ce soit dans des immeubles d’habitation, des centres sportifs, des piscines. Il s’agit le plus souvent de la contamination des réseaux d’eau chaude sanitaire. Ces bactéries sont habituellement éliminées par désinfection. Mais seules celles en suspension dans l’eau le sont, alors que plus de 95% des bactéries sont à l’abri dans le biofilm, un réservoir bactérien inquiétant, qui explique que les récidives ne sont pas une exception et pourtant on pourrait réduire ce risque.
Les bactéries de type Legionella pneumophila peuvent provoquer une infection respiratoire aigüe appelée légionellose ; elle touche 1000 à 1500 personnes par an dont 10 à 15% des cas sont mortels. La légionellose frappe surtout des personnes fragiles (immunodépressives) ou âgées.
Ces bactéries présentes dans l’eau, la contamination se fait uniquement par inhalation de gouttelettes contaminées dans une douche, un spa, dans des stations thermales, ou par l’air provenant d’installations de refroidissement comme les TAR (tours aéro-réfrigérantes).
Les légionelles sont présentes dans l’eau de façon naturelle mais en très faible quantité, ce qui ne présente aucun danger. L’important est de ne pas leur donner des conditions permettant leur multiplication, en particulier :
Sans traitement anticalcaire, s’il y a colmatage de canalisations, cela peut réduire le débit d’eau, avec pour conséquences : le risque de développement du biofilm et la baisse de la température de l’eau. Or, c’est en général dans la partie retour du bouclage des canalisations d’eau chaude que le problème est le plus fréquent. Les canalisations sont en général de section plus réduite, la vitesse doit y être de 1m/seconde et la température de 50°C.
Il suffit donc de la formation d’un dépôt de tartre pour limiter le bon écoulement de l’eau.
La très grande majorité des bactéries (+ de 95%) vivent dans le biofilm, cette masse visqueuse qui adhère à la paroi des canalisations qu’elles soient métalliques ou en matériaux de synthèse comme le PE, PER...
L’adhésion du biofilm se fait particulièrement bien sur les surfaces où existent déjà un dépôt de tartre et de la corrosion, des matières qui sont en outre propices au développement des bactéries car elles le servent de lieu de nidification et de nutrification.
En cas de colonisation du réseau par les légionelles, ce biofilm limite l’efficacité des actions de désinfection par traitements chimiques ou par montée en température. Car sa structure protège les légionelles, qui en plus vont se réfugier dans des bras morts et dans les amibes.
Donc en réalité c’est au mieux 5% des bactéries qui peuvent être exterminées, celles en suspension dans l’eau, mais ce sont les seules dangereuses. Cependant, il y a un réservoir potentiel très important dans le biofilm qui explique qu’une désinfection est loin d’être une garantie sur la durée d’où l’importance de ne pas avoir de formation de tartre pour avoir un débit suffisant évitant le développement du biofilm et la réduction de la température.
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